Sur les traces de la dynastie Joseon

Il serait prétentieux de vouloir couvrir plus de 5 siècle d’histoire Coréenne en quelques mots. Toutefois, on peut toujours découvrir l’ère Joseon à travers ses palais, sanctuaires, tombes, forteresses et autres temples répartis au quatre coins de la péninsule Coréenne.

La dynastie Joseon à régnée sur la péninsule coréenne de 1392 à 1910, autant dire que l’héritage laissé par ces 5 siècles d’occupation du trône est grand !
Et pourtant, avant d’aller en Corée du Sud, je n’avais jamais entendu parlée de cette période qui marque encore aujourd’hui le pays. Oui, on parlera bien de la Corée du Sud ici, je ne me suis pas essayé à une visite chez les voisins du nord.

Bref, Séoul c’est mon premier contact avec l’Asie, et à vrai dire, à première vue, on dirait une mégapole européenne mais… avec des asiatiques partout ! Logique me direz vous, mais Séoul est une des plus grandes aires urbaines du monde, et capitale de la Corée (puis Corée du Sud) depuis plus de 600 ans, donc on doit forcément y trouver des trucs différents de la veille Europe.

Changgyeonggung

C’est ainsi que, avant mon départ déjà, je me suis intéressé au palais royaux : les 5 Grands Palais, répondant aux doux noms de Changdeok, Gyeongbok, Deoksu, Changgyeong et Gyeonghui. Vous les verrez souvent nommés ainsi, suivi de « gung » (공. Changdeokgung, Gyeongbokgung, etc). Cela signifie « palais« .
Ces 5 grands palais ont abrités tour à tour, au gré de leur destructions (par les japonais) et reconstructions, les différents rois de la dynastie. Évidemment, leurs architectures marquent une réelle différence par rapport à l’architecture très occidentale de la ville dans laquelle ils sont noyés. Cela à donc attiré ma curiosité d’européen pas du tout familier du genre. Je me suis donc fixé le but de tous les voir, ainsi que d’en apprendre un peu plus sur l’histoire coréenne au gré de mes déambulations.

Le plus grand (Gyeongbok), le plus occupé et renommé (Changdeok, occupé durant près de 3 siècles et inscrit à l’UNESCO), le plus vieux hall royal encore en l’état (Changgyeong, dernière reconstruction en 1616), le plus petit (Gyeonghui) et le plus occidental (Deoksu, où 2 batises dénotent totalement de l’architecture des palais Coréens). Tous méritent le détour, ce qui vous occupera déjà quelques jours si vous souhaiter faire comme moi, puisque certains accueillent des musées ou bien des jardins immenses.

Ormis les 5 palais royaux, l’héritage de la dynastie Joseon est visible dans pas mal d’endroits à Seoul intra-muros. Je n’ai dailleurs pas été beaucoup plus loin. On y trouve donc aussi un fameux sanctuaire, Jongmyo (종묘, « Myo » veut dire sanctuaire). Ici se trouve les tablettes contenant les esprits des rois (et reines) de la dynastie. Le bâtiment principal du sanctuaire est assez atypique puisqu’il à été allongé au fur et à mesure, des pièces s’ajoutant à la suite du batiment, pour accueillir les tablettes posthumes des rois. Ainsi, aujourd’hui, le bâtiment mesure un peu plus de 100 mètres de long ! Tout les ans, un rituel confucéen (le Confucianisme est une religion en vogue durant Joseon) s’y tient afin d’honorer les souverains de la dynastie. Le sanctuaire, ainsi que la cérémonie, sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Roi Sejong

Vous vous doutez bien qu’avec un tel respect pour leurs défunts monarques, les Coréens doivent tout aussi respecter leurs lieux de repos. C’est en effets le cas. Un vingtaine de sites, répartis au nord de la Corée du Sud et au sud de la Corée du Nord (vous suivez ?) accueillent quelques 40 tombes de rois et reines.
Pour le coup je me suis dis que une seule visite suffira. C’est donc vers la demeure posthume du grand Roi Sejong que mon choix s’est porté. Le choix de Yeongneung (c’est le nom du mausolée) n’est pas tout à fait innocent, puisque c’est la dernière demeure de l’un des rois les plus connu de l’ère Joseon. Il est l’inventeur de l’Hangeul, l’alphabet coréen, encore d’actualité aujourd’hui. Pas sûr qu’en France tout le monde sache qui était à la tête du royaume durant la première partie du 15e siècle. Si tant est qu’il avait encore sa tête !

Tout ce qui reste aujourd’hui à été, un jour ou l’autre, réduit en cendres lors des invasions nippones

Outre le grand parc, le petit musée, les différents batiments servant à la préparation des honneurs, ce qui m’a un peu marqué, c’est la tombe en elle même. Pauvre Européen que je suis, je m’attendais à un truc « classique ». Ce n’est que quand j’ai demandé ce qu’était cette colline avec les statue autour que j’ai compris. Je me disais bien qu’elle était trop parfaite cette butte !
Cette tombe, et toutes celles des autres rois, font elles aussi partie de notre patrimoine mondial.

Bon, tous ces trucs de rites, de cérémonies et tout ça c’est bien beau, mais ils se tapaient bien un peu sur la gueule les Coréens, non ? Mais oui, bien sûr, sinon Séoul ne serait pas fortifiée ! On peut d’ailleurs dire qu’ils en ont bavé face au Japonais. Tout ce qui reste aujourd’hui de la dynastie à été, un jour ou l’autre, réduit en cendres lors des invasions nippones. D’ailleurs aujourd’hui, aucun des 5 palais n’est aussi vaste qu’il l’était à sa grande époque. L’expansion de Séoul n’y est peut être pas pour rien aussi.

Donc, mis à part la forteresse de Séoul, dont quelques murs subsistent, on trouve dans Gyeonggi-do (la province qui entoure Séoul) les forteresses de Hwaseong et Namhansanseong (si vous avez suivi, c’est comme pour les palais. « Seong » signifie « Forteresse« . Pas prise de tête les Coréens). De Namhansanseong, la vue sur Séoul est, à ce qui se dit, superbe. J’ai envie de la croire. Pensez à un plan de secours si vous comptez en faire la visite. On sait jamais, une tempête de sable jaune venu de Chine est si vite arrivé… Croyez moi, ça réduit significativement la visibilité !
Pour le côté historique, la foreteresse date du 7e siècle, mais la plupart de ce qui a été fait ensuite date de Joseon. Elle servait de refuge de luxe pour le roi en cas d’invasion.

La découverte et la visite de ces différents édifices permet d’en apprendre plus sur la riche histoire de la Corée, qui, ma foi, est relativement intéressante, pour le peu qu’on daigne s’y attarder un peu. Ainsi, à présent je sais que la Corée ne se résume pas seulement à Samsung (qu’on prononce d’ailleurs Samseong), LG ou le TaeKwonDo.

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