Archives des frontière - aria mondu http://www.ariamondu.com/tag/frontiere/ Récits et photos de voyages Mon, 26 Aug 2013 19:59:42 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.7 43955667 La DMZ, pour flirt avec la Corée du Nord http://www.ariamondu.com/visite-de-la-dmz-flirt-avec-la-coree-du-nord/ http://www.ariamondu.com/visite-de-la-dmz-flirt-avec-la-coree-du-nord/#comments Fri, 22 Mar 2013 18:13:09 +0000 http://www.ariamondu.com/?p=564 La Zone Démilitarisée, ou DMZ (Demilitarized Zone), c’est ainsi que l’on nomme la frontière qui divise la péninsule de Corée, le long du 38e parallèle. Depuis 1953, cette frontière, la plus militarisée au monde (voyez le paradoxe), fait figure de vestige de la Guerre Froide, séparant deux pays frères officiellement toujours en guerre. ‘est en...

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La Zone Démilitarisée, ou DMZ (Demilitarized Zone), c’est ainsi que l’on nomme la frontière qui divise la péninsule de Corée, le long du 38e parallèle. Depuis 1953, cette frontière, la plus militarisée au monde (voyez le paradoxe), fait figure de vestige de la Guerre Froide, séparant deux pays frères officiellement toujours en guerre.

C‘est en 2011 que je me suis rendu au plus près de ce pays qui inquiète, mais que finalement on ne connait que peu. Pour l’équivalent d’environ 70€, nombre d’agences organisent des visites de la DMZ au départ de Séoul. Du coup, le choix est vaste et puis, de toute façon, il faut en choisir une puisque la visite est obligatoirement guidée.
Tout commence à une quarantaine de kilomètres de Séoul, à Imjingak, une sorte de parc touristique où se trouve le Bridge of Freedom. Ce dernier connecte les 2 réseaux ferroviaires coréens. Il tire sont nom du fait qu’il a, en quelque sorte, rendu la liberté aux Nord-Coréens qui l’ont franchit après la guerre de Corée.
S’en suit la visite du 3ème Tunnel. Construit par les Nord-Coréens, ce tunnel franchit la frontière et était destiné à une invasion rapide de la Corée du Sud.

3ème Tunnel

3ème Tunnel

Jusqu’à aujourd’hui, 4 tunnels ont été découverts. Pas le droit aux photos, si ce n’est à l’extérieur. Mais comme je suis un rebelle, j’ai sorti mon téléphone (résultat ci-contre). Bon, après tout, c’est juste un tunnel humide avec un poste de garde (vide à présent) en son milieu. Pour les grands, baissez bien la tête et n’oubliez pas votre casque. Vous pourriez le regretter…
On continue la visite éclair dans une zone où les photos sont très règlementées. Et pour cause, c’est un observatoire ! L’observatoire de Dora (rien à voir avec l’exploratrice) offre la meilleure vue possible sur la Corée du Nord et la DMZ. Malheureusement, du fait de l’emplacement des postes de combats Sud-Coréens, les photos sont interdites. Bon, à vrai dire elle sont autorisées, mais derrière un marquage au sol assez éloigné du poste d’observation. Du coup, on a le droit de prendre des photos « à l’aveugle » en levant bien les bras en l’air et en surveillant bien la ligne au sol. Si on ne le fait pas, un soldat le fait pour nous et n’hésitera pas à rappeler les règles.
D’ici, on peut apercevoir la ville de Kaesong (개성), située au nord, ainsi que le village de Kijong-dong. Celui-ci est juste une coquille vide, un village de propagande, voué à faire croire que tout va pour le mieux au nord de la frontière. On y aperçoit un immense drapeau Nord-coréen, l’un des plus grand au monde, qui fait face au drapeau Sud-Coréen.

Enfin, la dernière visite de la matinée concerne la gare de Dora. Oui, c’est vrai, c’est assez énigmatique de visiter une gare, mais ici, c’est plus ce qu’elle représente. Dorasan Station est la gare la plus proche de la frontière avec le Nord. Pour tout dire, jusqu’à une éventuelle amélioration de la situation entre les 2 pays, elle sert un peu à rien. Mais tout y est, service d’immigration inclus. On peut même y acheter un billet (symbolique) pour Pyeongyang, la capitale Nord-Coréenne.
Après un déjeuner typiquement Coréen (Bulgogi) à Imjingak, la seconde partie de la visite commence. Celle qui m’intéresse le plus à vrai dire.

Départ pour Camp Bonifas ! Situé à quelques mètres de la limite sud de la DMZ, ce camp des Nations Unies est un arrêt obligatoire avant de se rendre à Panmunjeom et la Joint Security Area (JSA), au plus près de la Corée du Nord. Réunis dans un petit amphithéâtre on nous fait visualiser quelques diapos nous l’expliquant l’histoire de la fracture entre les deux Corées. Avant de retourner au bus, notre guide nous distribue un papier, à lire attentivement avant de lui remettre signé. En substance on y lit que personne ne peut garantir notre sécurité une fois à la JSA et qu’évidemment personne ne sera responsable en cas de pépin. Rassurant…

Décharge JSA

Décharge JSA

Peu m’importe, je signe et remonte dans le bus. Cette fois ci, un soldat Sud-Coréen nous accompagne. Il vérifie que tout le monde soit vêtu correctement. Notre guide nous explique que des vêtements pas appropriés serait un régal pour alimenter la propagande anti-ONU de la Corée du Nord. Oubliez donc t-shirts offensants, jeans déchirés, shorts, claquettes ou casquette à l’envers, vous ne sortiriez pas du bus une fois à la JSA. À noter, pour les photographes en herbe, que le soldat vérifie aussi les objectifs des appareils photo. Pas plus de 100mm. À moins de faire comme ce compagnon d’un jour, un polonais, qui avait un objectif compact, sans aucune inscription. Il me confiera plus tard, face au Nord, que c’est un 200mm…

Badge d'accès JSA

Badge d’accès JSA

Le Nord justement, le voici ! Nous sommes sur les marches de la Freedom House (Maison de la Liberté) du Sud. Face à nous Panmungak (Maison de la Paix) du Nord. La frontière, la vraie, passe à mi-chemin entre les 2 bâtiments.
À cheval sur celle-ci se trouvent 3 préfabriqués bleus de l’ONU. C’est ici que se tiennent les réunions importantes entre les 2 pays. Le préfabriqué du milieu est ouvert aux visites. Notre escorte nous somme de rester en haut des marches en attendant que l’autre groupe quitte le bâtiment.
Seulement quelques minutes d’attente et nous voilà à présent dans le bâtiment. C’est pour le moins rudimentaire. Une longue table coupe la pièce  en deux (oui, il n’y a qu’une pièce). Cette table c’est la frontière. On s’assoit d’un côté, on est au Sud. De l’autre côté… bon vous avez compris. Notre guide nous invite à contourner la table. Oui, nous sommes invités à mettre les pieds au Nord. Par contre il ne faut pas s’approcher de la porte au fond, gardée par un soldat Sud-Coréen totalement stoïque. On nous dit que c’est dangereux, des histoires de kidnapping et tout ça…
Qu’importe, j’ai mis un pied en Corée du Nord !

Il est temps de quitter ce lieu à l’atmosphère particulière et de retourner vers Séoul. Sur le retour, avant de quitter la JSA, nous passons près du Bridge of No Return (Pont de Non-retour). Nous restons dans le bus. Là aussi c’est, semble-t-il, dangereux. De l’autre côté du pont, c’est le voisin du Nord et c’est surtout l’inconnu. On évite donc de se transformer en potentielles cibles.
Dans les temps, les prisonniers étaient amenés à ce pont et le choix leur était offert de le franchir et retourner au Sud, ou de rester au Nord. Une fois franchit, c’était définitif. En même temps, qui voudrait retourner dans un pays où il était captif ?

Qu’importe, j’ai mis un pied en Corée du Nord !

C’est aussi le lieu de l’Axe Murder Incident (l’incident du meurtre à la hache. Celui là l’incident…). En 1976, un arbre obstruait la vue entre 2 postes de contrôle Sud-Coréens. La suite est simple. Certains voulaient le couper (au Sud) d’autres non (au Nord). Ça part en bagarre et 2 soldats américains trouvent la mort. Ce qui a ensuite amener à l’opération d’élagage la plus chère de l’histoire, puisque toutes les forces armées ont été mobilisées, le jour où l’arbre a finalement été coupé. Pour la petite histoire, les Nord-Coréens ne voulaient pas qu’on coupe cet arbre car c’est Kim Il Sung, le fondateur et 1er dictateur dirigeant de la Corée du Nord, qui l’aurait planté.

C’est ainsi que la visite se termine. Ce fût l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de Corée. Bien que je doute que les explications de notre guide aient été totalement exemptes de propagande.

Originellement publié sur mon blog Corée du Sud sous l’intitulé « DMZ et Panmunjom« 
Imjingak Freedom Bridge 3rd Tunnel Observatoire de Dora Dorasan Station Joint Security Area Joint Security Area Joint Security Area Bridge of No Return

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Go back to Mexico ! http://www.ariamondu.com/comment-je-suis-rester-bloquer-a-la-frontiere-americaine/ http://www.ariamondu.com/comment-je-suis-rester-bloquer-a-la-frontiere-americaine/#comments Mon, 30 Jul 2012 10:04:11 +0000 http://www.ariamondu.com/?p=152 Les agents des douanes américains ne sont pas réputés pour leur sympathie, leur tolérance ou bien leur compréhension. J’en ai fait les frais, en décembre 2009, avec 2 de mes amis, un lendemain de soirée du côté de Tijuana au Mexique… cette époque, j’étais de retour au États-Unis depuis environ 3 semaines. Voilà qui était...

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Les agents des douanes américains ne sont pas réputés pour leur sympathie, leur tolérance ou bien leur compréhension. J’en ai fait les frais, en décembre 2009, avec 2 de mes amis, un lendemain de soirée du côté de Tijuana au Mexique…

À cette époque, j’étais de retour au États-Unis depuis environ 3 semaines. Voilà qui était bien plus qu’assez pour reprendre mes marques dans la ville de San Diego, et rencontrer des personnes d’autres coins du monde au sein de l’International Academy of English.

Parmi celles-ci, un kazakh et un allemand. L’un n’avait jamais quitté sa glorieuse nation Kazakhstan jusque là (notez la référence), l’autre avait déjà un passeport bien rempli. C’est avec ces 2 personnages atypiques que je me suis rendu à Tijuana un bel après-midi d’hiver.

Ce qui n’aurait dût être que quelques heures au Mexique, s’est un peu allongé. L’alcool et la douane en ayant décidé autrement

L’un n’avait jamais quitté sa glorieuse nation Kazakhstan jusque là, l’autre avait déjà un passeport bien rempli.

L’entrée dans le pays n’est qu’une formalité. On y entre comme dans une boulangerie. Ou tout autre type de commerce, je ne voudrais pas offenser les boulangers. Nous nous rendons en taxi au centre ville. Rues sales, boutiques miteuses, petits restos crasseux et sombres boutiques attrape touristes le compose. Après avoir marché quelques minutes et s’être accoutumé à ce nouveau monde, nous nous trouvons un restaurant pas trop mal.

Mexique oblige notre repas est accompagné de Corona, Tequilla et chansons locales. Après avoir demandé ce que nous proposais la ville comme activités, notre serveur nous propose sans détour le Donkey Show. Je vous laisse le soin de vous renseigner. Nous prévoyons autre chose.

Le repas se termine avec l’après-midi. Préférant ne pas se présenter de suite à la frontière, et faisant fi de nos normes d’hygiène standards, nous prenons une chambre dans un petit hôtel. Un choix qui finalement s’est avéré très judicieux. Même si ce cher Carlos, un mexicain sorti d’on ne sait où, à essayé de nous scrucé toute la soirée, en se portant volontaire pour nous trouver tout ce qu’on voulait.

Un charmant douanier, à l’allure fortement mexicaine,  nous lance alors « Go back to Mexico !« 

La nuit est passée, on a réussi à se débarrasser de Carlos et lui piquer son chapeau, il est temps de rentrer. Nous suivons les panneaux USA et tombons sur l’interminable file de gens candidats à l’immigration. Il fait déjà chaud et il ne nous reste que de quoi prendre le trolley pour retourner à San Diego. Nous attendons patiemment.

Quelques longues minutes plus tard, nous arrivons enfin à un guichet. C’est alors qu’un charmant douanier, à l’allure fortement mexicaine,  nous lance alors « Go back to Mexico ! » (Retournez au Mexique). Sans plus de précisions nous rebroussons chemin vers le bureau de l’immigration. Le problème se fait alors connaitre. Nous avons des visas étudiant, donc nous avons, en toute logique, un formulaire I-20. Hé bien c’est ce formulaire qu’ils veulent, sans lui notre visa ne vaut rien ! Bien évidemment nous n’avons pas amené ce bout de papier avec nous. Après négociations, nous nous résignons, aucune aide ne nous sera apportée.

La chance était malgré tout de notre côté. Il nous restaient nos téléphones portables. Azamat et moi même avions des collocs à même de récupérer les précieux sésames et de nous les amener. San Diego est à une trentaine de kilomètres, ouf ! Hendrik, qui n’a pas de visa étudiant, devra quant à lui taper dans les quelques dollars qu’il nous reste pour renouveler son visa touriste.

C’est donc après plusieurs heures d’attente que nous repassons du bon côté de la frontière, avec un seul et unique dollar en poche.

Originellement publié sur mon blog Californie sous l’intitulé « 24 heures au Mexique« 

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