Les agents des douanes américains ne sont pas réputés pour leur sympathie, leur tolérance ou bien leur compréhension. J’en ai fait les frais, en décembre 2009, avec 2 de mes amis, un lendemain de soirée du côté de Tijuana au Mexique…
À cette époque, j’étais de retour au États-Unis depuis environ 3 semaines. Voilà qui était bien plus qu’assez pour reprendre mes marques dans la ville de San Diego, et rencontrer des personnes d’autres coins du monde au sein de l’International Academy of English.
Parmi celles-ci, un kazakh et un allemand. L’un n’avait jamais quitté sa glorieuse nation Kazakhstan jusque là (notez la référence), l’autre avait déjà un passeport bien rempli. C’est avec ces 2 personnages atypiques que je me suis rendu à Tijuana un bel après-midi d’hiver.
Ce qui n’aurait dût être que quelques heures au Mexique, s’est un peu allongé. L’alcool et la douane en ayant décidé autrement
L’un n’avait jamais quitté sa glorieuse nation Kazakhstan jusque là, l’autre avait déjà un passeport bien rempli.
L’entrée dans le pays n’est qu’une formalité. On y entre comme dans une boulangerie. Ou tout autre type de commerce, je ne voudrais pas offenser les boulangers. Nous nous rendons en taxi au centre ville. Rues sales, boutiques miteuses, petits restos crasseux et sombres boutiques attrape touristes le compose. Après avoir marché quelques minutes et s’être accoutumé à ce nouveau monde, nous nous trouvons un restaurant pas trop mal.
Mexique oblige notre repas est accompagné de Corona, Tequilla et chansons locales. Après avoir demandé ce que nous proposais la ville comme activités, notre serveur nous propose sans détour le Donkey Show. Je vous laisse le soin de vous renseigner. Nous prévoyons autre chose.
Le repas se termine avec l’après-midi. Préférant ne pas se présenter de suite à la frontière, et faisant fi de nos normes d’hygiène standards, nous prenons une chambre dans un petit hôtel. Un choix qui finalement s’est avéré très judicieux. Même si ce cher Carlos, un mexicain sorti d’on ne sait où, à essayé de nous scrucé toute la soirée, en se portant volontaire pour nous trouver tout ce qu’on voulait.
Un charmant douanier, à l’allure fortement mexicaine, nous lance alors « Go back to Mexico !«
La nuit est passée, on a réussi à se débarrasser de Carlos et lui piquer son chapeau, il est temps de rentrer. Nous suivons les panneaux USA et tombons sur l’interminable file de gens candidats à l’immigration. Il fait déjà chaud et il ne nous reste que de quoi prendre le trolley pour retourner à San Diego. Nous attendons patiemment.
Quelques longues minutes plus tard, nous arrivons enfin à un guichet. C’est alors qu’un charmant douanier, à l’allure fortement mexicaine, nous lance alors « Go back to Mexico ! » (Retournez au Mexique). Sans plus de précisions nous rebroussons chemin vers le bureau de l’immigration. Le problème se fait alors connaitre. Nous avons des visas étudiant, donc nous avons, en toute logique, un formulaire I-20. Hé bien c’est ce formulaire qu’ils veulent, sans lui notre visa ne vaut rien ! Bien évidemment nous n’avons pas amené ce bout de papier avec nous. Après négociations, nous nous résignons, aucune aide ne nous sera apportée.
La chance était malgré tout de notre côté. Il nous restaient nos téléphones portables. Azamat et moi même avions des collocs à même de récupérer les précieux sésames et de nous les amener. San Diego est à une trentaine de kilomètres, ouf ! Hendrik, qui n’a pas de visa étudiant, devra quant à lui taper dans les quelques dollars qu’il nous reste pour renouveler son visa touriste.
C’est donc après plusieurs heures d’attente que nous repassons du bon côté de la frontière, avec un seul et unique dollar en poche.
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4 commentaires sur Go back to Mexico !
Ah les passages de la frontière américaine… et de celle canadienne. Des expériences qui ne me donnent aucune envie d’y retourner.
Après coup c’est quand même marrant ! Sur le moment, avec le gueule de bois et tout, c’était autre chose 🙂